Qu’est-ce que la biodiversité ? 


La biodiversité est la variété du vivant sur notre planète. Elle comprend la diversité des milieux écologiques (écosystèmes terrestres, aquatiques et marins), la diversité des espèces dont nous faisons partie (faune, flore mais aussi les champignons et les bactéries ! ) et la diversité génétique. 

La notion de biodiversité introduit aussi l’idée de richesse de milieux, d’espèces et de gènes, ainsi que les différentes interactions qui existent entre les organismes vivants.


C’est le pourcentage d’espèces qui ont été répertoriées dans le monde jusqu’en 2020. Il en reste encore tant à découvrir !

 

 

C’est le nombre d’espèces qui sont recensées et découvertes chaque année en France (métropolitaine et territoire d’Outre mer)

 


Pourquoi mener ces programmes est-il essentiel en Île-de-France ?

L'Île-de-France est composé d'environ 24% de forêts, 50% d'espaces agricoles et 26% d'espaces urbains denses. Aujourd'hui, la biodiversité y est menacée par la disparition et la fragmentation des habitats pour la faune, en raison de l'urbanisation et de l'artificialisation croissante du territoire, et également en raison de pratiques culturales intensives.

Parmi les espèces menacées, sont concernés notamment les oiseaux, les insectes pollinisateurs et le hérisson, chacune faisant l'objet d'un programme de sciences participatives !

Le hérisson a un rôle de régulateur. Omnivore, il a une alimentation très variée : il se nourrit de vers de terre, limaces, escargots, sauterelles ou autres insectes, mais aussi de certains petits invertébrés, reptiles et batraciens. Il mange occasionnellement des végétaux, baies ou autres petits fruits. Le Hérisson d’Europe a une fonction de “témoin”. Il s’agit d’une espèce dite “parapluie” qui permet d'indiquer l'état de santé d'un écosystème, selon sa présence ou non. En effet, ce dernier a territoire vital large, est robuste et a de grandes capacités d'adaptation. Si le hérisson va mal, alors c'est tout un écosystème qui va mal ! 

Ce que l’on appelle les insectes pollinisateurs, ce sont les insectes volants qui passent de fleurs en fleurs en butinant, et assurent ainsi le transport du pollen, nécessaire à la reproduction de nombreux végétaux. Absolument cruciale pour l’agriculture, on estime aujourd’hui qu’au moins 1/3 de l’alimentation mondiale résulte de cette pollinisation. Sans la présence de ces insectes, nous devrions alors polliniser ces végétaux à la main, comme c’est déjà le cas dans certaines régions du monde. En effet, 53 % des plantes pollinisées par les insectes sont en déclin.

Les oiseaux ne sont pas en reste : ils jouent également un rôle dans la pollinisation des plantes, mais aussi dans la dispersion de graines, nécessaire à la reforestation, dans la régulation des insectes nuisibles à l’agriculture, et à l’entretien de l’habitat de certaines espèces. Les pics, par exemple, creusent des cavités dans les arbres, ce qui permet la nidification de certaines espèces dont des chauves-souris.

Retrouvez ici l'inventaire national du patrimoine naturel https://inpn.mnhn.fr/accueil/index et les observations d'espèces par les naturalistes français https://openobs.mnhn.fr/

 

Pourquoi la préservation de la biodiversité est un sujet si important aujourd’hui ?

Au-delà de sa valeur intrinsèque, la biodiversité est vitale pour l’espèce humaine à travers les services écosystémiques qu’elle lui procure. Elle est au cœur des enjeux sociaux, économiques, écologiques et de santé, et nous permet de vivre au quotidien. 

Beaucoup de ces services s'opèrent à distance des villes dans les espaces naturels ou semi-naturels, bien qu’ils bénéficient aux urbains. Certains d’entre eux sont néanmoins procurés par la biodiversité présente au sein-même de nos villes, d’où l’importance de la préserver, en réduisant au maximum les pressions qu’elle subit, et de la développer en milieu urbain. 

Par exemple, elle permet :

  • l’amélioration du confort thermique grâce à la création d'îlots de fraîcheur
  • l’amélioration de la qualité de l’air par le stockage de CO2 et la fixation de polluants atmosphériques
  • la réduction des nuisances sonores en créant une barrière physique et une ambiance sonore plus agréable (feuillage)

 

Quelles sont les menaces qui pèsent sur la biodiversité ?

Aujourd’hui, le nombre d’espèces animales et végétales menacées d’extinction à court terme s’élève entre 500 000 à 1 million sur environ 8 millions d’espèces. La biodiversité a déjà connu des crises d’extinction mais celle qui se joue actuellement est sans précédent de par sa rapidité et son caractère exclusivement liée aux activités humaines. 

Les principales menaces identifiées par les scientifiques qui pèsent sur la biodiversité sont les suivantes :

  • Les changements d’usage des terres et de la mer : destruction et fragmentation des milieux naturels (ex : agriculture, urbanisation, infrastructures de transport).
  • La surexploitation des ressources naturelles : surpêche, déforestation, braconnage…
  • Les changements climatiques : événements climatiques extrêmes, inondations, canicules, sécheresses…
  • Les pollutions de l’eau, des sols et de l’air dues aux activités humaines
  • L’introduction d’espèces exotiques envahissantes : Renouée du Japon, l’Arbre à papillons, Ailante glanduleux…

 

Quelles solutions pour faire face à l’érosion de la biodiversité ?

L’érosion de la biodiversité et les changements climatiques sont les deux crises environnementales majeures du XXIe siècle. 

Renouer avec le vivant et le réintroduire dans notre environnement quotidien est la porte d’entrée pour lutter contre l’érosion de la biodiversité et garantir la résilience de nos territoires.

Le premier pas consiste à s’intéresser à la nature qui nous entoure, quelle qu’elle soit. C’est une étape essentielle qui fait partie des solutions clés pour lutter contre la dégradation de la biodiversité, car la connaissance et la compréhension de notre environnement ont ce pouvoir d’induire le respect et l’envie de préserver ce que nous savons désormais en danger. 

Et ce premier pas, c’est notamment ce que permettent les sciences participatives et notre projet Pause Nature !